Portrait : Didier Patraccone : « Je continuerai d’apporter ma pierre à l’édifice autant que possible »

Portrait : Didier Patraccone : « Je continuerai d’apporter ma pierre à l’édifice autant que possible »

Membre du bureau directeur et dirigeant U19, Didier Patraccone se confie sur sa vie et son engagement au Roannais Foot 42.

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Qui es-tu ? Ta vie ? Ton métier ?

Didier Patraccone, 45 ans, marié, 2 enfants dont un qui joue foot au club, en U19 cette année et qui y joue depuis 5 ans. Il est arrivé au club en U15.

Dans ma vie professionnelle, j’ai une entreprise de service à la personne, Centre Service, basée place du marché à Roanne. Le métier est d’accompagner les particuliers et uniquement les particuliers sur tout ce qui gravite autour des services à la personne. Le gros de l’activité reste les services de ménage et de repassage à domicile, et l’autre activité importante est le jardinage sous toutes ses formes.

D’où t’es venu cette volonté de créer ton entreprise dans le domaine des services à la personne ?

J’ai travaillé pendant 20 ans dans la grande distribution, j’étais directeur du magasin Boulanger de l’Espace Saint Louis à Roanne. Un directeur de magasin fait du commerce, gère les ressources humaines, et fait de la gestion économique. On peut résumer le travail autour de ces trois pôles. J’ai toujours eu cette envie de créer mon entreprise, et arrivé à 40 ans, je me suis dis « si tu ne la créais pas maintenant, tu ne la créera jamais » et donc, à 41 ans, j’ai franchi le pas. Pourquoi les services à la personne ? Je ne sais pas vraiment, c’est un domaine qui m’a toujours attiré, je me suis pas mal documenté. J’ai failli me lancer en 2001, mais il se trouve que ma vie professionnelle chez Boulanger se passait bien, je m’éclatais bien, donc j’avais continué. Puis à un moment, j’ai commencé à saturer de ce métier qui me confinait dans un magasin, j’avais besoin de bouger et d’exprimer mon esprit entrepreneurial. J’ai sauté le pas il y a 3 ans et demi et je ne regrette pas aujourd’hui.

On était aussi une bonne équipe de parent

Cela fait 5 ans que tu es au club, tu es arrivé en suivant ton fils ?

Je suis arrivé à Loire Nord en 2012 quand Thomas a été sollicité par le club, qu’il a intégré dans sa deuxième année U15. C’est l’année ou le groupe est monté en Elite, on a vécu une belle saison avec les parents qui accompagnaient les jeunes, on était aussi une bonne équipe de parent. L’esprit était vraiment bon et on s’est retrouvé autour de ce plaisir commun d’être avec les enfants le week-end. Pour certains, on est resté des amis et cela s’est poursuivi dans les catégories suivantes, même si on est moins nombreux qu’on ne l’a été car les enfants ont fait leur chemin, et arrivé à un certain âge, les parents accompagnent moins. Personnellement, j’ai toujours aimé suivre mon gamin, mais pas seulement, suivre une équipe avec un œil non pas d’éducateur ou je n’ai aucune compétence ni prétention, mais de supporter et d’amateur de football.

Tu as poussé ton engagement dans le club la saison dernière en intégrant le bureau directeur,  quel était ton objectif ?

Je n’y avais pas forcément pensé. J’étais présent les week-ends, il fallait un juge de touche sur les petites catégories, on me demandait si je pouvais le faire donc je rendais service. Puis un jour, le président Patrick Ramelet m’a attrapé et m’a dit « il serait bien que tu puisses venir au sein du bureau de temps en temps pour apporter un œil nouveau, on est ensemble depuis longtemps au sein de ce bureau et on souhaiterait intégrer de nouvelles personnes ». J’ai accepté, Patrick me disait que cela ne prendrait pas beaucoup de temps, une fois par mois. Patrick l’avait bien vendu (rire), une fois que tu as mis le doigt, tu y mets le bras et même un peu plus. Je suis donc venu de temps en temps pour finalement l’intégrer définitivement cette année.

Tu gères les ressources humaines, c’est une partie de ton activité professionnelle, tu essaies de mettre tes compétences au service du club ?

Oui c’est un peu ça. C’est de se demander de quoi on a besoin dans le bureau, quels sont les pôles qui permettent de faire vivre l’association. On reste une association et c’est ce qui est un peu différent avec ce que je connais au quotidien et la gestion d’une entreprise. J’ai une façon de faire qui est celle de quelqu’un qui gère une petite entreprise et quand tu intègres le réseau associatif, il y a des passerelles, mais il y a beaucoup de chose qui sont différentes et qui ne fonctionnent pas de la même manière qu’une entreprise.

Le pôle Ressources Humaine est donc ressorti simplement car nous avons des salariés et des services civiques. Ce pôle devait donc exister avec une partie management/animations et une partie très administrative, comme la rédaction des contrats de travail, des salaires… . Ces choses-là sont gérées actuellement par Annie Besson qui fait ça depuis longtemps.

Je reste convaincu que l’humain est la base

Qu’est ce qui te plait dans cet engagement pour l’association ?

Ce qui me plait, c’est de voir que c’est un club qui évolue, qui grandit avec des choses qui se mettent en place, et de pouvoir participer à ce projet. Des choses toutes simples sont misent en place, comme la nouvelle dénomination du club, qui est simple mais qui sous-entend pas mal de choses derrière. Tout le travail qui est fait depuis pas mal de temps montre que ça avance, d’un œil extérieur peut être pas assez vite mais de l’intérieur on connaît les contraintes, mais ça avance petit à petit. C’est motivant de participer à ce projet. Et puis ce que je trouve intéressant dans la partie ressources humaines, c’est qu’il ne faut pas considérer la valeur humaine comme secondaire. Je reste convaincu que l’humain est la base, que ce soit dans l’entreprise ou dans l’associatif. Si il n’y a pas de bénévoles qui viennent les geek-ends pour assurer les buvettes et toute la logistique qui fait que le club fonctionne bien chaque week-end. On ne s’en rend pas forcément compte car on ne voit pas tout ce qu’il se passe derrière, et on doit travailler sur cette valeur humaine, même des choses simples comme un bonjour, cela donne la motivation pour revenir le week-end suivant. Tu ne peux pas faire sans ces personnes. En entreprise, tu ne peux pas faire sans tes employés mais ils sont liés par leur contrat et l’argent en jeu, là ce n’est que du bénévolat. Si demain, le bénévole ne veut plus venir, il ne vient plus. On a aussi des salariés et il est important de les considérer car ils font un travail qui n’est pas simple. Ce sont des personnes de qualité sur l’aspect technique mais sur l’aspect humain également. Christophe et Vincent, ce sont des gens très intéressants, ils donnent de leur temps et ne sont pas regardant sur les heures. Je souhaite les accompagner au mieux et c’est ce qui me motive sur les ressources humaines.

Enfin, Didier Patraconne au RF42, la suite ?

Je vais prendre une licence pour jouer en seniors 1 car je pense que j’ai le niveau ! (rire) Je vais continuer à travailler, il y a beaucoup de choses à mettre en place. En plus on est sur une saison qui est sportivement intéressante, le projet associatif qui avance, il y a plein de choses qui ont été mises en place en début d’année pour créer une politique sociale au sein du club avec la mise en avant des habiletés sociales et mentales. Tout cela commence à porter ces fruits, et tout cela est super intéressant. Les services civiques ont travaillé sur des choses que les licenciés, les éducateurs et les personnes qui gravitent autour du club vont découvrir prochainement sur décembre. Le club évolue et je continuerai d’apporter ma pierre à l’édifice autant que possible.